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    Année 2014, immense caravelle

     

    sous la brise gonflant tes voiles

     

    tu vas aborder l'année nouvelle,

     

    vieux navire luisant sous les étoiles.

     

     

     

    Tes soutes chargées de bons vœux

     

    vont nous combler de joie et d'aise

     

    mais moi je dois vous faire un aveu :

     

    des années j'en aurai soixante seize !

     

     

     

    Ces années sur mes épaules vieillies

     

    commencent à être un peu lourdes

     

    je n'en suis pas encore à la bouillie

     

    mais je ressens une fatigue sourde.

     

     

     

    Pourquoi reste-t-on jeune dans la tête

     

    alors que le corps tombe en quenouille,

     

    pourquoi devient-on de plus en plus bête,

     

    qu'on en a de moins en moins dans les …

     

     

     

    D'accord ! Je n'ai pas trouvé la rime !

     

    Est-ce le début de la sénescence ?

     

    La vieillesse m'étouffe et me brime ?

     

    Ou alors je n'ai pas remis d'essence …

     

     

     

    Allez ! Encore un p'tit tour de manège,

     

    douze mois pour accomplir la révolution,

     

    en attendant, on a les pieds dans la neige,

     

    mais toujours le cerveau en ébullition !

     

     

     

    Poème pour le nouvel an

     

     

     

     

     

     

     

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    On avance peu à peu

     

    comme un colporteur

     

    d'une aube à l'autre

     

    Philippe Jaccottet

     

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    Viens ! Je te montrerai mon village,

     

    le clocher dans son écharpe de brume,

     

    la quiétude sereine du paysage,

     

    et toutes ces cheminées qui fument...

     

     

     

    Ici, en ces froides journées d'hiver,

     

    je voudrais de la neige sur les toits

     

    un feu dans l'âtre, des flammes, un verre

     

    et toutes mes pensées tournées vers toi.

     

     

     

    Les grands épicéas sont immobiles

     

    montant la garde autour de moi

     

    l'osier se plie sous des doigts agiles

     

    c'est l'hiver au pays, calme, sans émoi.

     

     

     

    Viens ! Je veux te montrer toute ma vie

     

    loin de la fureur des villes trépidantes.

     

    Dans ce petit hameau, tout me ravit,

     

    il n'est qu'en livre, l'enfer de Dante !

     

    Hiver

     

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  • Marcher des heures dans le désertHoggar

     

    tandis que la chaleur nous happe,

     

    et le soir déguster le thé vert

     

    à l'arrivée (enfin!) de l'étape.

     

     

     

     

     

     

    Sable sec gratté avec peine,

     

    arrivée miracle de l'eau

     

    surgie de nappe souterraine

     

    affleurant l'erg sableux et chaud.

     

     

     

    Un traquet survole une guelta  Hoggar

     

    parmi les rares épineux :

     

    c'est l'oiseau noir moula-moula,

     

    mais blanc de tête et de queue.

     

     

     

     

     

     

    Grimper déhanché en roulis,

     

    marcher dans la pierraille, le reg,

     

    franchir des cols, des éboulis

     

    précédés d'un guide touareg.

     

     

     

    Blocs de basalte pluriels

     

    plateau où jamais il ne pleut

     

    c'est ici le « ventre du ciel »

     

    des touaregs à la peau bleue.

     

     

     

    Dans les hauts murs gréseux polis

     

    par l'usure infinie du temps,

     

    nous entrons dans le tassili,

     

    labyrinthe assez déroutant.

     

     

     

    Assis, attendre la taguella

     

    cuite lentement au feu de bois ;

     

    les chameaux broutent l'acacia,

     

             pause du soir, nous sommes rois. Hoggar 

     

     

     

     

    Hoggar

     

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