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Année 2014, immense caravelle
sous la brise gonflant tes voiles
tu vas aborder l'année nouvelle,
vieux navire luisant sous les étoiles.
Tes soutes chargées de bons vœux
vont nous combler de joie et d'aise
mais moi je dois vous faire un aveu :
des années j'en aurai soixante seize !
Ces années sur mes épaules vieillies
commencent à être un peu lourdes
je n'en suis pas encore à la bouillie
mais je ressens une fatigue sourde.
Pourquoi reste-t-on jeune dans la tête
alors que le corps tombe en quenouille,
pourquoi devient-on de plus en plus bête,
qu'on en a de moins en moins dans les …
D'accord ! Je n'ai pas trouvé la rime !
Est-ce le début de la sénescence ?
La vieillesse m'étouffe et me brime ?
Ou alors je n'ai pas remis d'essence …
Allez ! Encore un p'tit tour de manège,
douze mois pour accomplir la révolution,
en attendant, on a les pieds dans la neige,
mais toujours le cerveau en ébullition !
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Viens ! Je te montrerai mon village,
le clocher dans son écharpe de brume,
la quiétude sereine du paysage,
et toutes ces cheminées qui fument...
Ici, en ces froides journées d'hiver,
je voudrais de la neige sur les toits
un feu dans l'âtre, des flammes, un verre
et toutes mes pensées tournées vers toi.
Les grands épicéas sont immobiles
montant la garde autour de moi
l'osier se plie sous des doigts agiles
c'est l'hiver au pays, calme, sans émoi.
Viens ! Je veux te montrer toute ma vie
loin de la fureur des villes trépidantes.
Dans ce petit hameau, tout me ravit,
il n'est qu'en livre, l'enfer de Dante !
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Marcher des heures dans le désert
tandis que la chaleur nous happe,
et le soir déguster le thé vert
à l'arrivée (enfin!) de l'étape.
Sable sec gratté avec peine,
arrivée miracle de l'eau
surgie de nappe souterraine
affleurant l'erg sableux et chaud.
parmi les rares épineux :
c'est l'oiseau noir moula-moula,
mais blanc de tête et de queue.
Grimper déhanché en roulis,
marcher dans la pierraille, le reg,
franchir des cols, des éboulis
précédés d'un guide touareg.
Blocs de basalte pluriels
plateau où jamais il ne pleut
c'est ici le « ventre du ciel »
des touaregs à la peau bleue.
Dans les hauts murs gréseux polis
par l'usure infinie du temps,
nous entrons dans le tassili,
labyrinthe assez déroutant.
Assis, attendre la taguella
cuite lentement au feu de bois ;
les chameaux broutent l'acacia,
pause du soir, nous sommes rois.
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