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De ma puissante étrave,
j’ai ouvert les fleuves
et fendu les océans.
Certains mouraient
dans mon sillage
effervescent.
J’ai offert mon torse
aux soleils inventés,
piétiné de mon insolence
les envieux qui voulaient
m’arrêter.
Je me suis brûlé aux astres
incandescents,
j’ai hurlé dans le vide
du désastre velouté
des étoiles,
et pleuré quand seuls
tissaient leur toile
les phosphènes de mes yeux.
Puis j’ai sombré dans
tous les Enfers
qu’ils soient pavés
de bonnes intentions
Ou non.
J’ai erré de rue en rue
de rut en rut
ma renommée précédait
ma turgescence
et j’étais bouc, satyre et Priape,
j’écumais les lieux de vice
et les boxons mal famés.
J’ai exploré les charniers
de toutes les guerres,
rampé sous les barbelés
campé dans les ossuaires...
J’ai rompu mes amarres
et quitté mon pays,
j’ai bu dans les mares
de contrées inconnues
où les miasmes délétères
attendaient ma venue.
Nulle part, nulle part,
Nulle part
Je n’ai vu ton visage.
Alors, je suis revenu
De mon terrible voyage.
Et tu m’attendais. Là.
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Pourquoi avoir choisi cette ville ?
Des raisons, j'en ai cent, j'en ai mille !
À Ambert
Parfois des brumes matinales
traînent en prémices hivernales
à Ambert
L'église dresse son épais clocher
place saint-Jean, place du marché
à Ambert
En allant chercher mon pain
je vois la dame au chien
à Ambert
Maison de la presse, les journaux
sourires, on échange quelques mots
à Ambert
La bibli avec tous ses livres
la lecture m'aide bien à vivre
à Ambert
C'est une ambiance calme et douce
comme dans un écrin, une housse
à Ambert
Voilà pourquoi je m'y sens bien
car c'est ma force, mon quotidien
à Ambert
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