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Dans le jardin des mots
où rêveur je me balade,
j'en cueille des anormaux
ils semblent malades.
Des mots fleurissent
en bouquets flamboyants
mais d'autres dépérissent
et meurent lentement.
Ceux que le temps attaque,
ceux que le temps mutile,
n'ont pas supporté le ressac
incessant des paroles inutiles.
Voilà le mot « ESPOIR »
qui devait rallumer les étoiles
il est dans le brouillard
dépouillé jusqu'à la moëlle.
le mot « FRATERNITÉ »
n'a plus guère de sens
il est dépoli et tout mité,
ayant perdu sa puissance.
J'ai cueilli le mot « RÊVE »
qui fait chanter les lendemains,
aujourd'hui il fait la grêve,
en serrant très fort le poing.
2 commentaires -
Bon sang ! Mais c'est de moi qu'Il parle encore ! Je dois me regarder dans le miroir : Je suis un peu illettré (j'ai quitté l 'école à 14 ans pour aller bosser) je suis alcoolo (je tiens à mon petit whisky dominical) fainéant (j'ai pris ma retraite à 58 ans par un accord d'entreprise) et en plus je suis cyniquement extrême : j'aimerais remplacer le capitalisme par un autre système économique !
Bon ! Puisque mon âme est perdue, je vais soutenir ceux qui luttent contre ce qu'Il appelle une réforme.
2 commentaires -
gris trop luisant
l'asphalte mouillé
peau de requin blanc
serpente et fouille
éparpille les gouttes
pulvérisées incapables
de glisser sur la route
devenue improbable
c'est déjà l'automne
qui nous surprend
et nous assomme
de pluie et de vent
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