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Paysans arrachés de leurs foyers
et envoyés, marée humaine,
ouvrir de longues tranchées
comme on s'ouvre les veines,
subir une lourde mitraille
où l'on ne répond guère
nul ne comprend cette bataille,
on n'est jamais prêt pour la guerre,
cette guerre que l'on dit « grande »
par antiphrase ou par ironie
de chair est si gourmande
qu'elle restera à jamais honnie.
cette folie absurde et démentielle
où les hommes jetés en pâture
sont immolés aux dieux du ciel
par des dirigeants immatures.
tous ces cadavres sans membres
pleine cargaison de soldats morts
de ceux que l'on fête en novembre
à coup de clairon bien trop fort
et toutes ces croix de pierre
sommant les mausolées
bien dressés dans les cimetières
crient leurs suppliques désolées
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