• Ma muse mon égérie

     

    où donc es-tu allée ?

     

    Mon encre a tari

     

    ma plume a rouillé

     

     

     

    devant la page blanche

     

    où je suis fort marri

     

    faut pas que je flanche

     

    partons chasser en safari

     

     

     

    à la chasse aux mots

     

    je tends mes filets

     

    et puis mon chapeau

     

    mes bottes et mon gilet

     

     

     

    dans le monde imaginaire

     

    où se cachent les mots

     

    je feuillette ma grammaire

     

    et potasse un peu mon dico

     

     

     

    Ma muse mon égérie

     

    où donc es-tu allée ?

     

    Sans toi mon encre a jailli

     

    ma plume court sur le papier.

     

     

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  •  

     

     

     

     

    Poète, prend ta lyre..

     

    Quoi ! Dans ce monde qui délire ?

     

    Poète, prend ton luth..

     

    Non ! Pas dans ce monde de brutes

     

     

     

    Ainsi dépouillé de ses attributs,

     

    le poète désespéré erre sans but,

     

    il passe évanescent comme une ombre

     

    parmi les fumées, les décombres.

     

     

     

    Comment s’amuser des couleurs

     

    alors que le monde est douleur ?

     

    Comment ressentir l’enthousiasme

     

    alors que sont secouées de spasmes

     

     

     

    les rivalités des nations qui s’étripent

     

    car elles se sont prises en grippe ?

     

    L’homme à peine sorti du limon

     

    est toujours en proie à ses démons.

     

     

     

    Comment s’émouvoir encore

     

    en voyant la tendre fleur éclore ?

     

    Comment rester amoureux

     

    dans ce monde devenu dangereux ?

     

     

     

    De la nature l’homme se croît le prince,

     

    mais non, il n’est pas sapiens.

     

    Je n’ai plus le coeur à rire,

     

    je vais bientôt ranger ma lyre.

     

     

     

    Allons ! Reste avec nous poète !

     

    Non, non, je pars, pouèt pouet !

     

     

     

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  •  

     

     

     

     

     

    Dans l’océan de nuages

     

    la lune toute palote

     

    vogue frileuse et volage

     

    on dirait qu’elle flotte

     

     

     

    devant la flavescente calotte

     

    passe une ombre très noire

     

    froissement d’aile c’est la hulotte

     

    et son terrible pouvoir

     

     

     

    dans la nuit falote

     

    qui éteint les couleurs

     

    son cri pleure et sanglote

     

    elle se plaît à faire peur.

     

     

     

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  • «  Si je dois mourir, 

     

    Il faut que tu vives, 

     

    Pour raconter mon histoire,

     

    Pour vendre mes affaires, 

     

    Acheter un bout de tissu,

     

    Et quelques ficelles. 

     

    (Fais-le blanc et qu’il ait une longue traîne !) 

     

    Qu’ainsi un enfant, quelque part dans Gaza, 

     

    Tandis qu’il lèvera les yeux par-dessus le ciel,

     

    Attendant son père parti dans un éclat, 

     

    — Et il n’a dit adieu à personne, 

     

    Pas même à sa chair, 

     

    Pas même à lui-même — 

     

    Puisse voir le cerf-volant, 

     

    Mon cerf-volant que tu auras fait, 

     

    Dans la hauteur au-dessus de sa tête, 

     

    Qu’il pense un instant qu’un ange est là, 

     

    Venu lui rapporter l’amour.

     

    Si je dois mourir,

     

    Qu’il en naisse de l’espoir,

     

    Qu’il en reste une histoire ».

     

    .

     

    Poème de Rafaat Alereer, enseignant et poète palestinien assassiné par les soldats israéliens le 6 décembre 2023.

     

     

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  • Bonjour !

     

    Pour ceux que cela pourrait intéresser, je vous signale la parution de deux recueils de poésie que j’ai signés :

     

    .

     

    1) « Sillons », paru chez un éditeur solidaire de Courpière, l’Ire de l ‘Ours, que l ‘on peut commander directement chez l’imprimeur, voici le lien :

     

    https://www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/gerard-paturaud/sillons_354363

     

    2) « On aurait dit des larmes », paru aux 3 colonnes, à Paris, et qui est diffusé dans toutes les bonnes librairies, y compris Amazon et la Fnac.

     

    https://www.fnac.com/a18606734/Gerard-Paturaud-On-aurait-dit-des-larmes

     

    Je prépare actuellement un 3ème recueil qui sortira probablement courant 2024. À bientôt ...

     

     

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