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    Depuis un temps immémorial

     

    il jetait en l’air de grosses balles

     

     

     

    ses bras multiples s’agitaient

     

    les boules colorées tournaient

     

     

     

    certaines montaient très haut

     

    et tout allait comme il faut

     

     

     

    ainsi tous les sens en éveil

     

    il produisait cette merveille

     

     

     

    ses neuf boules différentes

     

    avaient lui comme centre

     

     

     

    soudain un geste maladroit

     

    parmi l’auditoire jette un froid

     

     

     

    une des petites balles retombe

     

    comme lancée par une fronde

     

     

     

    et c’est ainsi que ce désastre

     

    lança la Terre dans les astres.

     

     

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    Dans le ventre du piano

     

    il y a des petits marteaux

     

    rien de tel dans la guitare

     

    pour sonner demie ou quart

     

    mais des cordes bien tendues

     

    où des notes suspendues

     

    mûrissent comme des poires

     

    au lieu des blanches ou noires

     

    Saxos et trompettes étincellent

     

    et côtoient le violoncelle

     

    alors que vivement se glisse

     

    le trombone qui coulisse

     

    Bientôt s’élève un chant

     

    de tous ces instruments

     

    Le rythme s’accélère

     

    et je quitte la terre

     

    le vent m’a emporté

     

    avec trilles et croches

     

    moi je m’accroche

     

    aux fils de la portée

     

    Je voltige comme neige

     

    déchiffre mon solfège

     

    survole les labours

     

    au rythme des tambours...

     

     

     

    cette musique devient douce

     

    m’entraîne et me pousse

     

    vers un autre la-bas

     

    bien loin de cet ici-bas

     

     

     

    la puissance de l’orgue

     

    la gravité du tuba

     

    étalent leur morgue

     

     

     

    quand je parle tout bas

     

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    Je flotte dans les limbes gelés

     

    paressant au-dessus de rien

     

    lambeau de rêve écartelé

     

    peuplé de monstres chtoniens

     

     

     

    je n’ai plus de racines

     

    et mon mol ectoplasme

     

    image trouble qui fascine

     

    s’aplatit en cataplasme

     

     

     

    Il s’infiltre dans les orifices

     

    les plus sombres fractures

     

    les moindres interstices

     

    pour d’étranges captures

     

     

     

    avec ce double je fouaille

     

    les cerveaux reptiliens

     

    et fort de ma gouaille

     

    je tranche tous les liens

     

     

     

    les pensées désincarnées

     

    se projettent en l’air

     

    elles se sont libérées

     

    et deviennent vocabulaire

     

     

     

    et puis tout bascule

     

    j’en fais ce que je veux

     

    je les bouscule

     

    leur tire les cheveux

     

     

     

    et je les mets en rang

     

    bien sages et immobiles

     

    pour écrire un roman

     

    ou un poème futile.

     

     

     

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  • Infini

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  • Ce qui m’agace beaucoup, en ce moment, c’est la cuistrerie des journalistes qui se délectent à prononcer « omicronne », après nous avoir prouvé que les Grecs anciens le prononçaient ainsi.

     

    Admettons, même si l’on n’est pas très sûrs qu’ils parlaient de cette façon.

     

    Mais alors, pourquoi disent-ils « micron » et pas « micronne » la millième partie du millimètre ? C’est pourtant exactement la même racine !

     

    Et pourquoi Peter Pan, et pas Peter Panne ? Et pourquoi Londres et pas London ? Sao polo, ou san paolo ? Pourquoi ? Il n’y a aucune cohérence dans leurs propos, rien que la morgue d’épater le populo, qu’ils croient ignare et grossier.

     

    Moi je continue à dire omicron. Et Macron. Et qu’il aille se faire voir chez les Grecs.

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