• Collage 2

    LES SANGLOTS IVRES

     

    Les sanglots longs

    Dans les clapotements furieux des marées

    Blessent mon coeur

    Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes

    Et je m’en vais

    Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs

    Au vent mauvais

    Me lava, dispersant gouvernail et grappin

    Monotone

    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème

    De l’automne

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

    Je me souviens

    J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,

    Qui m’emporte

    Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots

    Tout suffocant

    Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots 

    Sonne l’heure,

    Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !

    Des violons

    Pareils à des acteurs de drames très antiques

    Des jours anciens

    Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…

    Et je pleure.

     

     

    Poltur Rimlaine

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