• Pépère

     

     

     

    Il va, tranquille

     

    et bedonnant.

     

    Il traverse la ville

     

    obstinément.

     

     

     

    Il va d'un pas lent

     

    comme un légionnaire.

     

    Il est nonchalant,

     

    plutôt débonnaire.

     

     

     

    Il ne me voit pas,

     

    ni le soleil qui luit.

     

    Il égrène ses pas,

     

    concentré sur lui.

     

     

     

    Mais il est austère,

     

    les bras ballants,

     

    habitué à se taire,

     

    sans regarder les gens.

     

     

     

    Comme dans un livre,

     

    on lit sur sa face

     

    la douleur de vivre

     

    et le temps qui passe.

     

     

     

    Il refuse de nous voir,

     

    n'a pas envie de rire.

     

    Bloqué dans sa tour d'ivoire,

     

    il attend de mourir.

     

     

     

     

     

    Grouge

     

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