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Je te vois comme tu étais naguère
malgré le temps qui t’a fait la guerre
Je vois tes cheveux frisés d’écume
mais pas sur tes lèvres le pli d’amertume
Je vois toujours ton sourire si beau
mais non les rides qui creusent ta peau
Je vois ta silhouette élancée
mais pas tes chairs affaissées
Tu es toujours celle que j’aime, ma femme
et je déteste le temps, bourreau infâme,
qui nous démolit par petites touches.
Mais j’aime encore tes yeux, tes mains, ta bouche.
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Quand je serai grand
je resterai petit,
ainsi pas de tourment
et jamais de souci.
Je ferai la course
avec les grands fleuves,
pour qu’arrivé à la source
enfin je m’abreuve.
J’irai plus vite que le vent
et tout me sera possible,
je serai toujours devant,
j’atteindrai chaque fois ma cible.
Je butinerai les fleurs champêtres,
je n’aurai pas de chaîne
heureux de tout mon être
j’ignorerai la haine.
Quand je serai grand
je resterai petit,
je resterai enfant
car j’aime trop la vie.
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Ce pustuleux crapaud
dans son marécage
voulait soigner sa peau
c’était un sage
mais pourquoi si grande bouche
pour ne gober que petite mouche ?
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Au centre de sa toile
tendue comme une voile
elle approche de sa proie
elle en a bien le droit
et elle pose sa vorace bouche
sur la pauvre petite mouche …
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Ta peau était si douce
et ton sourire discret
j’aimais ta frimousse
et ton regard secret
et là, près de ta bouche
une toute petite mouche.
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