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LIBERTÉ
Obéis ! Disaient mes parents
mais je n’étais qu’un enfant
Obéis ! Me disait l’instit
et je me sentais tout petit
Obéis ! Disait la vieille baderne
je m ‘emmerdais dans la caserne
Obéis ! Disait le contremaître
il fallait bien se soumettre
Il n’y aura ni dieu ni maître
pour dire ce qu’il faut faire
je les envoie se faire mettre
je m’occupe seul de mes affaires.
ÉGALITÉ
Oui ! Nous sommes tous frères
disait le patron à ses ouvriers
mais nous devions nous taire
quand il avait fini de parler
Sous les ponts le pauvre oublié
a bien sûr les mêmes droits
que les plus grands financiers
c’est du moins ce que dit la loi
FRATERNITÉ
Qu’est-ce qui manque
ici dans nos cités
où règne la banque ?
La fraternité.
Chacun dans sa bulle
à l’autre indifférent
va et vient, circule,
et surtout fait du vent.
Il faut penser à l’autre
qui s’étiole dans la misère
quand certains se vautrent
dans le luxe. Soyons frères !
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La neige est tombée drue
à gros flocons.
Elle a envahi la rue
de ses tourbillons.
Le vent d’hiver se fait aigre.
J’ai mal au ventre,
les rares passants font vinaigre
et chacun se rentre.
Janvier se fait sévère,
le sol bientôt sera gelé.
Pour chanter comme un trouvère,
vraiment, c’est pas gagné !
La ville a prêté le flanc
à cette avalanche.
Ambert a toussé blanc,
Ambert est blanche.
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Dans l’espace de la Ligue,
à l’hôpital d’Ambert,
des femmes sont assises,
elles ont vaincu le cancer.
Café servi par Monique,
elles sourient, se regardent,
ensemble elles font la nique
à la vilaine camarde.
La force qui les anime,
c’est le besoin de vivre,
elles vont faire de la gym
car le sport les délivre.
Dans l’espace de la Ligue,
à l’hôpital d’Ambert,
des femmes sont assises,
elles ont vaincu le cancer...
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Le père Noël a dit
Sabots de buis
J’aime les enfants
Sabots du temps
Petits garçons
Sabots de coton
Ou petites filles
Sabots de vanille
Je vais partout
Sabots de houx
Dans les cheminées
Sabots de fumée
Porter mes cadeaux
Sabots de bouleau
Glisser dans l’air
Sabots de fer
Ton attente est vaine
Sabots de laine
Ton réveil me fait fuir
Sabots de cuir
Faut pas que tu me vois
Sabots de bois
Si tout va bien
Sabots de satin
Je laisse mes paquets
Sabots de craie
Dans tes souliers
Sabots d’acier
Mais si tu es sage
Sabots de plage
Et sans chahut
Sabots fendus
Je t’aimerai toujours
Sabots d’amour…
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Mon exhalaison vaine
se dilue dans le brouillard
et je marche avec peine
au pas lent d'un vieillard.
Le halo des phares
voudrait percer la brume
leur galop m'effare
et mon haleine fume.
Mon souffle projette un nuage
dans l'espace qui m'entoure.
C'est une buée de sauvetage
entre la nuit blême et le jour
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