Au lendemain des législatives, les cocos seront appelés à voter pour la présence ou non de ministres communistes au gouvernement.

Cette initiative m'inquiète : par le passé, avec un groupe plus important et un meilleur score électoral, nos ministres (quatre d'un coup parfois) n'ont pas réussi à infléchir un PS qui a abandonné il y a belle lurette la possibilité de casser le mur de l'argent et de bâtir un autre type d'économie.

Aujourd'hui, nous pouvons espérer un groupe front de gauche de 20 (nombre actuel) à 25 dans le meilleur des cas. Le PS n'ayant toujours pas viré sa cuti, il est vain de croire que l'on pourra le faire venir sur nos positions.

De plus, nos autres partenaires du front de gauche ont, d'ores et déjà, affirmé qu'ils n'iraient pas, se "contentant" de rester une force unie et autonome, en voie de renforcement, qui appuiera tout ce qui ira dans le bon sens, mais combattra toute dérive.

Cette sobriété, cette sagesse me paraît exemplaire.

Mais nous, communistes, pourquoi n'avons-nous rien appris de nos erreurs ? Nous serons alors condamnés à revivre les mêmes déboires, nous serons sanctionnés par le peuple, car nous serons rendus responsables des reniements socialistes.

Et il nous sera interdit de nous présenter comme des rassembleurs.

Aussi, sans attendre les 18 et 19 juin, je me prononce pour qu'aucun de nos camarades n'aille au gouvernement, mais consacre toute son énergie à faire grandir le front de gauche, en vue des batailles futures.