-
Hoggar
Marcher des heures dans le désert
tandis que la chaleur nous happe,
et le soir déguster le thé vert
à l'arrivée (enfin!) de l'étape.
Sable sec gratté avec peine,
arrivée miracle de l'eau
surgie de nappe souterraine
affleurant l'erg sableux et chaud.
parmi les rares épineux :
c'est l'oiseau noir moula-moula,
mais blanc de tête et de queue.
Grimper déhanché en roulis,
marcher dans la pierraille, le reg,
franchir des cols, des éboulis
précédés d'un guide touareg.
Blocs de basalte pluriels
plateau où jamais il ne pleut
c'est ici le « ventre du ciel »
des touaregs à la peau bleue.
Dans les hauts murs gréseux polis
par l'usure infinie du temps,
nous entrons dans le tassili,
labyrinthe assez déroutant.
Assis, attendre la taguella
cuite lentement au feu de bois ;
les chameaux broutent l'acacia,
pause du soir, nous sommes rois.
-
Commentaires