-
Miroir déformant
Je te vois comme tu étais naguère
malgré le temps qui t’a fait la guerre
Je vois tes cheveux frisés d’écume
mais pas sur tes lèvres le pli d’amertume
Je vois toujours ton sourire si beau
mais non les rides qui creusent ta peau
Je vois ta silhouette élancée
mais pas tes chairs affaissées
Tu es toujours celle que j’aime, ma femme
et je déteste le temps, bourreau infâme,
qui nous démolit par petites touches.
Mais j’aime encore tes yeux, tes mains, ta bouche.
-
Commentaires