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Passante d'Ambert
pour écouter la mer
luisant au soleil
passante ambertoise
bouche en framboise
au printemps naissant
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longue journée de mars
polie au soleil
lichen moussu allongé
lézard endormi
soleil étonnant
qui s'échappe de sa cage
prend là ses quartiers
mars clair égayé
amourette en vue
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Femmes aux doigts de velours
aux gestes de tendresse
pour nos chagrins trop lourds
et notre humaine détresse
vous avez un autre rôle
vous êtes aussi nos yeux
vous êtes notre boussole
et ça c'est merveilleux
vous palliez nos apories
pardonnez nos turpitudes
sans vous nos vies appauvries
ne seraient que solitude
femmes de pays hindous
femmes palestiniennes
ou femmes de n'importe où
vous êtes partout citoyennes
il n'y a pas d'autre martingale
à ce jeu des mille erreurs
vous voulez être nos égales
mais vous êtes supérieures !
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Lourde prison, chair hermétique,
enragé, je me bats et me débats.
Je ne suis qu'un vieil hérétique
oppressé par ces murs sournois.
Dans cette cage sans vis-à-vis
mon esprit, oiseau malhabile
sur les barreaux qu'il gravit,
recrache une mauvaise bile.
Par ces hauts murs enserré
où suffoqué je manque d'espace,
de mes sabots tout déferrés
je rue, je tape et ça casse...
Là où des liens se tissent
(et parfois se défont)
l'amitié souvent s'immisce
elle nous reliera par un pont.
Solidarité, celle qui vaille,
c'est celle du partage
retricotant les mailles
après un terrible naufrage...
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À tous ceux, y compris ses « amis », qui passent leur temps à le dénigrer, plutôt que de répondre à ses arguments, je dédie cette pensée de Patrick Chamoiseau (en avril 2012) sur Jean-Luc Mélenchon, qui me va très bien :
Je suis très sensible au discours de Mélenchon. Il a le discours qui me paraît le plus acceptable, le plus revitalisant, le plus chargé de futur. Il me semble en effet qu’il nous faut de la radicalité. La raison d’Etat, la responsabilité d’Etat, le sérieux de gestion, ça doit commencer par une radicalité de la pensée. Comme disait René Char :
« Les plus belles récoltes, les plus pures, émergent de sols qui n’existent pas encore. »
Il faut refuser le sol capitaliste, ne pas entrer dans les petits accommodements, changer complètement le sol. Mélenchon est proche de l’humain, il fonde sa radicalité sur l’humain. Il y a quelque chose qui relève du poétique.
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