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Par Gerard63 le 30 Octobre 2016 à 07:53
La démocratie que l'on noie
49-3 !
l'autorité dont on est la proie
49-3 !
l'injustice dont on sent le poids
49-3 !
la tyrannie plus forte que le droit
49-3 !
on nous l'a fait plusieurs fois
49-3 !
le peuple, jamais ne le croit
49-3 !
et c'est les pauvres que l'on broie
49-3 !
mais ensemble, nous, toi, moi
49-3 !
on fera tout ce que l'on doit
49-3 !
montrons-leur de l'honneur le doigt
49-3 !
et puis c'est nous qui ferons la loi
49-3 !
Tu vois ?
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Par Gerard63 le 29 Octobre 2016 à 11:13
lls sont partis, vaille que vaille,
du village de leur enfance
disloqué par la mitraille.
Maintenant, ils sont sans défense.
Ils doivent fuir sous les bombes,
seuls, ou parfois en famille.
Pas le temps de creuser une tombe,
et, pour se nourrir, parfois on pille...
C'est la fin d'une vie paysanne,
poussant l'araire dans le sillon,
aidé d'un bœuf, ou bien d'un âne.
Aujourd'hui, ils quittent la région.
Parce qu'ils veulent vivre
au milieu de la population,
ils vont affronter le monde libre,
celui de la civilisation.
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Par Gerard63 le 29 Octobre 2016 à 11:11
Jeudi, jour de marché,
il est souvent à son poste
dans la rue Montgolfier,
là, en face de La Poste.
Contre le mur, il appuie son dos
auprès de lui dort son chien
à tous il montre l'écriteau
« la faim justifie les moyens »
C'est pas tous les jours dimanche,
pour lui s'est arrêtée la route.
Oui, cet homme fait la manche,
ça vous étonne, sans doute ?
Il reste là, calme, immobile,
les traits mous, il s'affaisse.
Il couve d'un œil sa sébile
où les passants mettent une pièce.
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Par Gerard63 le 25 Septembre 2016 à 15:40
De ma puissante étrave,
j’ai ouvert les fleuves
et fendu les océans.
Certains mouraient
dans mon sillage
effervescent.
J’ai offert mon torse
aux soleils inventés,
piétiné de mon insolence
les envieux qui voulaient
m’arrêter.
Je me suis brûlé aux astres
incandescents,
j’ai hurlé dans le vide
du désastre velouté
des étoiles,
et pleuré quand seuls
tissaient leur toile
les phosphènes de mes yeux.
Puis j’ai sombré dans
tous les Enfers
qu’ils soient pavés
de bonnes intentions
Ou non.
J’ai erré de rue en rue
de rut en rut
ma renommée précédait
ma turgescence
et j’étais bouc, satyre et Priape,
j’écumais les lieux de vice
et les boxons mal famés.
J’ai exploré les charniers
de toutes les guerres,
rampé sous les barbelés
campé dans les ossuaires...
J’ai rompu mes amarres
et quitté mon pays,
j’ai bu dans les mares
de contrées inconnues
où les miasmes délétères
attendaient ma venue.
Nulle part, nulle part,
Nulle part
Je n’ai vu ton visage.
Alors, je suis revenu
De mon terrible voyage.
Et tu m’attendais. Là.
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Par Gerard63 le 6 Septembre 2016 à 09:34
Pourquoi avoir choisi cette ville ?
Des raisons, j'en ai cent, j'en ai mille !
À Ambert
Parfois des brumes matinales
traînent en prémices hivernales
à Ambert
L'église dresse son épais clocher
place saint-Jean, place du marché
à Ambert
En allant chercher mon pain
je vois la dame au chien
à Ambert
Maison de la presse, les journaux
sourires, on échange quelques mots
à Ambert
La bibli avec tous ses livres
la lecture m'aide bien à vivre
à Ambert
C'est une ambiance calme et douce
comme dans un écrin, une housse
à Ambert
Voilà pourquoi je m'y sens bien
car c'est ma force, mon quotidien
à Ambert
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