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Chacun se voit en justicier
en ce moment de désarroi,
pointant comme une épée
son bulletin et son doigt.
Ce moraliste et preux Zorro
désigne le (face) bouc émissaire
sur qui on criera haro !
car il a deux adversaires.
sur celui qui n'a pas choisi
entre la peste et le choléra,
le banquier et l’extrême nazie,
Charybde et puis Scylla …
Dans une démocratie bafouée,
se satisfaire à bon compte
d’avoir vaincu la bête incarnée
que voilà un bien joli conte !
Mais ces deux là sont alliés
pour faire suer le burnous !
ils vont ensemble exploiter
toi et moi, elle et lui, nous...
Il faut vaincre les deux,
c'est autrement difficile
que faire les gros yeux
à coup de bulletin civil !
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Des dirigeants qui mènent le monde
beaucoup sont corrompus.
Avec ces gens que l'ambition inonde
tous les liens sont rompus.
Un désir de pouvoir les ronge,
les défigure à briser les miroirs.
Ils nous débitent leurs mensonges
la nuit, le jour, matin et soir.
On se réveille un beau matin,
on se dit, je n'y crois plus,
tout cela n'est que baratin.
Voyez ! L'empereur est nu !
Il faut rêver plus fort
on ne doit pas subir
il faut rêver encore,
pouvoir toujours sourire
Je rêve d'un autre ailleurs,
on me dit fou, utopiste,
je veux un monde meilleur
sans aucun belliciste.
C'est le moment de changer
de donner le coup de balai,
d'éloigner tous les dangers
et d'écarter ces lâches valets.
Gérard PATURAUD
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