Je n'ai jamais aimé la guerre

qui fait couler le sang des hommes.

Tuer ne me ressemble guère,

je ne suis pas un surhomme,

 

mais je veux rendre ici hommage

à ces jeunes gens de haute valeur

qui ont montré bien du courage

afin d'empêcher le malheur.

 

Ils ont accompli leur devoir

pour protéger notre pays,

l'intégrité du territoire.

Beaucoup y ont laissé la vie.

 

Si la guerre est une horreur

avec ses fracas, ses tueries,

elle met les hommes à l'honneur,

les grandit et les magnifie.

 

Gloire à vous les pioupious,

les troufions, les gueules cassées,

nous vous devons beaucoup,

tous, vous êtes notre fierté !

 

 

 

 

 

 

 

Sur l'Olympe, le Dieu Jupiter

trônait, béat, dans les nuages.

Il toisait de sa suffisance la terre

où vaquaient serfs en esclavage.

 

Il ne s'agit pas de mythologie

mais bel et bien du temps présent,

de notre histoire d'aujourd'hui :

Jupiter est toujours aussi arrogant.

 

Maître d'école très sévère,

pédago, nous fait la leçon,

explique ce qu'il faut faire,

bref, nous prend pour des cons.

 

Trouver du boulot ? Facile !

Tu traverses le chemin

et là tu trouveras, dit-il,

du travail pour demain...

 

Dans son filet de mailles

ne prend que le menu fretin

qui triche un peu au travail,

aux gros leur laisse le butin.

 

Ce qu'il a fait de mieux :

donner à ses potes actionnaires

l'argent pris aux petits vieux...

ça, c'est révolutionnaire !

 

Et il n'a vraiment peur de rien,

avec un rire gras et complice

il se moque des Comoriens.

Jupiter est un peu raciste …

 

Oui, la République piétine

alors qu'elle prétend marcher,

et le petit peuple trépigne

de voir que tout est cassé !

 

Jupiter notre premier de cordée

est très fier de son escalade,

mais c'est les sherpas qui ont bossé !

Que cesse enfin cette mascarade...

 

Je n'ai pas un pognon de dingue

mais ma p'tite retraite j'y tiens

Ah ! Si j'avais un flingue !

Jupiter, nous ne sommes pas des chiens !

 

 

Ne quémande rien. N'attends pas

d'être un jour payé de retour.

Ce que tu donnes trace une voie

te menant plus loin que tes pas.

 

François Cheng

Mais la beauté se niche

où on ne l'attend pas :

dans un regard de biche

ou dans un rire sympa,

 

 

au détour du chemin,

dans un sourire triste,

voir une rose carmin,

entendre un soliste.

 

 

Comme un sanglot discret

et des larmes soudaines

qu'un lourd chagrin secret

a fait sourdre, humaines.

 

 

Un gros et blanc nuage

tel un miroir dépoli

nous montre un beau visage

en trompeuse paréidolie.

 

 

La beauté est partout

elle est généreuse.

Surtout ami, surtout

elle est très précieuse.

 

 

Regardez ce bel arlequin

créé par dix doigts agiles,

comme il a l'air doux et taquin,

mais sa vie ne tient qu'à un fil

 

 

car il est fait de dentelle

tissée par un art minutieux.

Comme son attitude est belle

et son regard facétieux.