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étreindre pour éteindre
le feu qui brûle en moi
faire semblant, feindre,
innocent, d'être de bois,
mais te vouloir toute
et m'enfouir en ton giron...
Non, je n'ai aucun doute :
étoiles, tes yeux luiront
pour devenir novas
puisque mon feu attisé
toujours les allumera
laissant mon corps brisé.
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Presque tous les matins,
allant chercher mon pain,
je vois la dame au chien,
tranquille, rien ne presse.
Au bout de sa courte laisse
trotte, ambulante tendresse,
le vieux caniche nain.
Tous deux vont leur chemin,
lui, et la dame au chien.
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Paysans arrachés de leurs foyers
et envoyés, marée humaine,
ouvrir de longues tranchées
comme on s'ouvre les veines,
subir une lourde mitraille
où l'on ne répond guère
nul ne comprend cette bataille,
on n'est jamais prêt pour la guerre,
cette guerre que l'on dit « grande »
par antiphrase ou par ironie
de chair est si gourmande
qu'elle restera à jamais honnie.
cette folie absurde et démentielle
où les hommes jetés en pâture
sont immolés aux dieux du ciel
par des dirigeants immatures.
tous ces cadavres sans membres
pleine cargaison de soldats morts
de ceux que l'on fête en novembre
à coup de clairon bien trop fort
et toutes ces croix de pierre
sommant les mausolées
bien dressés dans les cimetières
crient leurs suppliques désolées
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Les sapins d'Apollinaire
ont des chapeaux pointus,
mais en période frimaire
sous la neige, ils se sont tus.
Effronté soleil d'avril,
tu montres ta bouille
et nous mets sur le grill
moi je crains la rouille...
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