• chaque jour mitonne sa ration de banal

    du juste rien au cordeau

    du pas grand-chose à la louche

    sous les écrous du regard

    une poussière si fine sur le paillasson

    dans l'ourlet des allées et venues quotidiennes

    trahit l'abandon des sollicitudes proches

    désormais superflues

    à toute question

    nada

     

    Patrice Delbourg, longtemps j'ai cru mon père immortel 

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  • Anniversaire de la Bombe

    j'essuie mon corps nu

    d'un matin sans blessure

     

    Tôsei Ishida

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  • À propos des Jeux Olympiques, ce qui arrive bien plus vite que les médailles d'or, ce sont les écrans publicitaires sur nos écrans. Les épreuves retransmises sont hachées, polluées par les nombreuses pages de pub.

    Parmi le flot insipide des commentaires de nos envoyés spéciaux, d'une banalité affligeante (sauf pour Faure et Diagana, en athlétisme) on peut noter des formules euphémisantes, bien dans l'air du temps, comme :

    Une chance de médaille = c'est théoriquement possible.

                Une "vraie chance" = ça pourrait bien arriver.

    Là, ça devient compliqué = c'est foutu…

    Je suis probablement sceptique plus que de raison quant à l'éradication du dopage, mais je me tapote le menton en regardant le score global des britanniques : déjà 22 médailles d'or, et les jeux ne sont pas finis, alors qu'ils en avaient au total 9 à Pékin en 2008…

    Bien sûr, ils jouent "à la maison" et sont motivés, mais tout de même, presque tripler ce chiffre avec en outre des records très élevés, cela paraît suspect. C'est bien beau de montrer du doigt une petite chinoise (contrôlée non positive) mais il faut se méfier de toutes les performances qui semblent incroyables, comme le dit assez justement John Léonard, entraîneur de natation.

    Sur le vélodrome, 8 records du monde ont été battus, et largement, par les britanniques, et seule la DTN du cyclisme, Isabelle Gautheron, s'est étonnée de cette extraordinaire réussite.

    Je souhaite me tromper, et l'avenir dira (peut-être) si je me suis monté le bourrichon…

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  • Imagine* une sorte de logorrhée verbale un flot continu de mots débordant en cataracte impétueuse après une tempête tropicale noyant tout sur son passage et moi je suffoque englouti dans ce maëlstrom de mots de sons qui se télescopent on dirait des électrons ou des quarks à la recherche de leur meilleure orbite ou alors plutôt des fourmis qui auraient trouvé de la nourriture qu'il faudrait emporter jusqu'à la fourmilière j'allais dire la ruche mais non la ruche c'est pour les abeilles imagine si tous les animaux vivaient comme des fourmis des abeilles ou des termites tu te rends compte une ruche avec des hippopotames les ouvriers le roi avec ses petites ailes non mais je rêve ou quoi tu sais bien que ce n'est pas possible en tout cas moi je suis ma course effrénée en alignant les mots les uns à la suite des autres comme faisaient jadis les surréalistes en écriture automatique avec André Breton éluard et tous les autres ou alors c'était peut-être Raymond Roussel et ses impressions d'Afrique de son style si particulier où il enchâssait les incises dans des parenthèses mathématiques moi je ne saurais pas faire ça c'est bien évident mais c'est pour dire que je suis emporté par un monstrueux tas de verbes d'adjectifs qualificatifs ou non et le pire c'est que tous ces mots ont perdu leur sens premier ils ne veulent plus rien dire et mes sentiments à moi je ne peux plus les exprimer alors je suis prisonnier et mon avis est enfermé dans ma tête avec mes rêves on ne fait plus la différence alors mon rêve se réalisera car lui n'a pas besoin des mots qui sont inventés pour d'autres musiques et c'est la paix sur terre que je veux les guerres me révulsent il faut changer maintenant.

     

    * Aucun rapport avec J. Lennon, encore que…

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  • Vol

    Le cours de l'or augmente encore, et on note une recrudescence des vols de bijoux.

    Les journaux.

     

    Quand je l'ai vue, j'ai eu un coup au cœur : elle était belle, souriante, le rouge éclatant de ses lèvres éclairait son visage, et ses blonds cheveux brillaient comme de l'or.

    Je n'ai pas pu résister, je lui ai volé des bisous…

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