Les moralistes de tout poil, je parle des journalistes, "faites ce que je dis, pas ce que je fais", sont toujours prompts à condamner ces salauds de pauvres, qui coûtent si cher, et qui voudraient (vous vous rendez compte…!) augmenter encore le SMIC ! Les journalistes, donc, de toute obédience, ont encore frappé :

Se basant sur un rapport de mai 2012, honnête et fiable (il a été commandé par les services de Sarkozy, c'est dire…) ils dénoncent dans leurs journaux, écrits ou parlés, la fraude populaire, à la sécu, aux allocs, pour un montant de presque 4 milliards.

Mais, comme c'est curieux, ils ne parlent pas du tout de la fraude des entreprises, sur les cotisations ou la TVA, pour un montant de 25 milliards. Oui, vous avez bien lu, 25 milliards, soit plus de 6 fois la fraude commise par la population étranglée par la crise, alors que ces entreprises bénéficient déjà d'exonérations diverses qui se chiffrent aussi en milliards.

Mais on ne va pas embêter ces pauvres patrons, qui ont bien du mal avec leurs plans "sociaux", et les journalistes ont eu la pudeur bien naturelle de les épargner…

Le chœur Cantores de Cienfuegos, dirigé par Honey Moreira, a présenté un répertoire  éclectique comprenant de la musique populaire cubaine et latino-américaine, sacrée, de la Renaissance, romantique et contemporaine, dimanche 22 juillet dans la cathédrale St Jean d'Ambert.

Nous avons apprécié des œuvres mondialement connues telles que "La Guantanamera", "El manisero", "El bodeguero", "Como me gusta hablar español", ou "perle du Brésil" parmi d’autres.

Ces 9 hommes et 12 femmes (avec la chef de chœur) nous ont fait frissonner de bonheur, avec une interprétation impeccable, des voix magnifiques, c'était un concert sans faille.

Ce spectacle terminait en apothéose la semaine du festival "Les copains du monde".

Ma douce chienne, ma belle Alizée, nous a quittés ce 20 juillet, terrassée par un cœur usé, malade, et une thyroïde défaillante.

Elle était déjà cardiaque lorsque nous l'avons récupérée dans une famille d'accueil du foyer LAASSI, à Ambert. Elle nous a quittés bien trop vite, après seulement 11 mois de présence avec nous. Nous l'avons soignée avec amour, mais cela n'a pas suffi.

Aujourd'hui je suis calme, encore étonné; demain, et plus tard, j'aurai du chagrin.

Hier soir à St-Amant RS, Albert Jacquard, invité par le militant J-B Eyraut, du DAL, donnait une conférence devant une centaine de personnes, sous le chapiteau ami de la compagnie "La belle Rouge". Le corps fatigué, mais l'esprit extraordinairement lucide et perspicace, il a subjugué son auditoire.

Expliquant l'humain en partant de la procréation, il a justifié le partage plutôt que la compétition, la rencontre plutôt que la confrontation, revisitant Proudhon (la propriété c'est le vol…) et même Caton l'ancien, qui finissait ses discours par "il faut détruire Carthage" (Carthago delenda est) faisant penser irrésistiblement à Vialatte terminant ses chroniques par "et c'est ainsi qu'Allah est grand".

Pourquoi cette chute ? Parce que notre humaniste a décidé de finir toutes ses conférences par la phrase "il faut en finir avec le nucléaire" précisant qu'il parle bien du domaine militaire, de sa dangerosité et de son coût faramineux.

Il est resté ensuite, pour se régaler du programme musical et engagé de "La belle rouge".

Notre Eyraut était satisfait, tandis que le Eyrault national, pendant ce temps, patinait dans la semoule.

On a tous le héros que l'on mérite… 

Elle lui jeta au visage une belle phrase comme un verre sans défaut – et qui vint se briser à ses pieds en mille mots incompréhensibles et cependant tranchants.

Marc Delouze, souvenirs de la maison des mots.