Feu le centralisme démocratique a été abandonné, car il était trop centralisé, mais pas assez démocratique. Il avait cependant l’avantage de resserrer la discipline autour d’une décision, d’une cause, qui étaient alors unanimement défendues. (Bon, je vais me faire traiter de stalinien…)

Sans revenir en arrière, ne peut-on pas demander, au moins, un peu de loyauté à ceux qui ont été élus sur des positions de classe ?

Ceux-là n’ont-ils pas le respect des militants de terrain ? Ceux qui ont fait campagne avec eux, pour eux ? Qui ont payé les factures de leur beau journal de campagne en quadrichromie, où on explique qu’ils sont très efficaces ?

Savent-ils seulement qu’en refusant d’être solidaires d’un véritable groupe « Front de Gauche », ils viennent de torpiller tous les efforts du candidat à la candidature, qui ne peut plus apparaître comme le rassembleur autour d’un projet qui ne serait alors pas vraiment partagé ?

Je pense qu’une telle erreur est irrattrapable, et que l’ensemble du Puy-de-Dôme en payera lourdement le prix.

J’arrête là pour aujourd’hui, l’amertume est trop forte et la colère pas encore retombée.

Atterré ! Non, le mot n’est pas trop fort, je suis atterré par le comportement des élus « Front de Gauche » du Puy-de-Dôme, qui me fait penser à la bêtise au front de taureau…

À peine constitué, ce groupe est incapable de s’entendre autour de son candidat, et éclate en deux factions, dont une qui s’empresse d’aller manger dans la main du président sortant !

Nous aurons bonne mine, maintenant, en allant prêcher la bonne parole aux électeurs : – « Votez pour le candidat du front de gauche, le plus à même de vous défendre, le meilleur ! ». Quelle crédibilité aurons-nous ?

Ce ralliement honteux de 6 conseillers généraux à Gouttebel, sans même avoir fait mine de défendre le candidat proposé par le front de gauche, est une insulte aux militants de terrain. Ces six-là ne valent pas tripette, qui se sont laissé manipuler (d’autres mots seraient possibles…) par un maître tacticien qui atteint aussi, par son habileté, un certain conseiller régional, qui y perdra tout crédit.

Je ne suis plus du tout certain de vouloir continuer dans ces conditions-là. Je perds vraiment confiance, et je ne dois pas être le seul.

Voilà qui va encore alimenter l’abstention, n’en doutons pas. À ce propos, je souhaiterais que le vote soit rendu obligatoire, et qu’en même temps le vote blanc soit pris en compte. On se rendrait compte, alors, qu’il ne s’agit pas d’indécision, encore moins de désintérêt, mais de rejet et d’exclusion de candidats qui ne conviennent pas. À quand un texte de loi ?

Voici une analyse des résultats des cantonales concernant le Front de Gauche. C'est là :

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/03/30/lendemain-de-vote/

...Et voici un avis autorisé sur le comportement servile de bien des commentateurs :

 http://blog.florevasseur.com/post/4180369328/le-syndrome-du-larbin-maladie-democratique

C'est autre chose que vos lectures habituelles, non ?

Pour voter front national, lorsque l’on connaît un peu la chose politique, il faut être à la fois raciste et riche : raciste puisque le fascisme repose sur la méfiance et le rejet de « l’autre », et riche puisque le programme du FN est comparable à celui de la droite, en plus caricatural.

Moins de profs et plus de flics, retraite encore plus éloignée, travail plus dur et moins bien payé, baisse des impôts des gros possédants et augmentation de la TVA pour tous. Ce qui, vous en conviendrez, est une politique au service des riches.

Par conséquent, ceux qui votent FN sans être riches sont idiots en plus d’être racistes. Si on ne peut pas grand-chose pour leur retirer de la tête leur peur de l’autre et son rejet, on peut sans doute tenter de leur enlever leurs illusions en détaillant un programme qu’ils ne connaissent probablement pas.

Pour éviter la marée noire, expliquez le programme du FN !

Entendu et vu ce midi, sur FR3 outremer, un reportage sur le premier tour des cantonales 2011 à Mayotte. Et là, surprise ! Un candidat caché sous un drap (par discrétion ? Pour cacher son étiquette ?) vient consulter un marabout pour savoir s’il sera élu…

Sur le coup, j’ai cru à un gag, genre blague de premier avril, mais non, apparemment, à notre époque, subsiste encore ce genre d’obscurantisme superstitieux, même parmi ceux qui souhaitent devenir des dirigeants. Ça laisse rêveur, tout de même… Dramatique !