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    Le matin, en me rasant, j'écoute les infos de ma radio habituelle, France Inter, qui n'est ni pire ni meilleure qu'une autre, mais qui se pique d'être "différente"…

     

    Avant les infos de 8 heures, il y a 2 ou 3 minutes de délire verbal, par les duettistes Collin et Mauduit, qui nous entraînent dans une sorte de BD sonore, amusante parfois, qui ne se prend pas au sérieux mais nous détend les zygomatiques, ce qui n'est pas rien !

     

    Et puis, il y a aussi 2 hommes sérieux, pour débattre d'économie, des experts, sans doute, Bernard Maris et Dominique Seux. Celui-ci, qui écrit dans les "échos", a remplacé l'ineffable Jean-Marc Sylvestre, mais en moins caricatural dans sa défense du capitalisme, celui-là, sensé apporter la contradiction (il écrit dans Charlie Hebdo sous le pseudo d'oncle Bernard) dans une courte chronique régulière.

     

    Ce matin vendredi 30 mars, nos deux compères débattaient du programme du Front de gauche, dont tonton Bernard avouait alors qu'il ne l'avait pas lu jusque là ! Il se moquait ensuite, avec l'approbation de son "contradicteur" des propositions qui dataient, dit-il, de bien trop longtemps : 1936 ou 1945, vous vous rendez compte ?

     

    J'ai cru un moment que c'était un pastiche préparé par Collin et Mauduit, pour nous entraîner dans une aventure extravagante, mais non, c'était bien le gauchisant Maris qui parlait, qui a fait partie du conseil scientifique d'Attac, vote écolo, écrit dans Charlie Hebdo, … mais vit dans le 16ème arrondissement parisien, et vient d'être nommé au conseil général de la banque de France par le président socialiste du Sénat…

     

    Bravo l'artiste !   

     

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    Étonnant ! Absolument étonnant ! Le journal "La Montagne" publie régulièrement, en page 2, un mini sondage sur des sujets divers concernant l'actualité. Oh ! Le résultat n'est pas très significatif, puisqu'on ne connaît pas l'importance du panel des gens qui répondent, mais cela donne tout de même une petite idée de ce que pensent les lecteurs.

     

    Ce matin (jeudi 29 mars) surprise ! La question est "Mélenchon peut-il devancer Hollande ?" étonnant, non ? dirait Desproges…

     

    En effet, si la réponse n'a que peu d'importance, compte tenu des conditions non fiables de ce sondage, la question, elle, est plutôt surprenante.

     

    Il y a 15 jours, La Montagne n'aurait jamais pensé à la poser, tellement elle aurait paru incongrue !

     

    Mais il y a mieux (ou pire…) pourquoi demander si Mélenchon peut devancer son concurrent Hollande, qui est le premier dans les sondages, et pas s'il peut battre son adversaire principal (Sarkozy) qui coure derrière ?

     

    Il faut quand même avoir l'esprit un peu tordu, non ? Je vous laisse à vos insondables réflexions…  

     

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    Formidable démonstration de force du Front de gauche hier, sur la place de la Bastille. Les media, plus préoccupés de servir la soupe aux "vedettes" que de suivre honnêtement les "petits" candidats, sont bien forcés de le reconnaître.

     

    Encore qu'ils y mettent parfois un bémol, tel Jacques Camus, dans La Montagne, qui y voit une Mélenchonmania axée sur le bagout du tribun plutôt que sur ses idées…

     

    Quelle cécité ! Au contraire, c'est la force de ses idées, de son programme, servie par un art oratoire incontestable, qui redonne espoir et punch à tous, militants, sympathisants, ou simples citoyens.

     

    Un discours creux, même rédigé comme un exercice de style, n'attirerait pas les foules. A contrario, les bonnes idées ne suffisent pas pour convaincre, il y faut la manière.

     

    JL Mélenchon a réussi une synthèse parfaite entre le fond et la forme, et l'élan qu'il a su donner à cette campagne ne s'éteindra pas de sitôt. Le 22 avril et le 6 mai sont une chose, il est possible que le président ne soit pas celui que l'on aurait voulu, mais il y a ensuite les 10 et 17 mai, où il s'agira d'élire le plus de candidats du Front de gauche !

     

     

     

    Courage et confiance, "L’avenir, ce n’est pas ce qui va arriver, c’est ce que nous allons faire". (Gaston Bachelard)

     

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    On se perd en conjectures sur le boulot que font les patrons de presse : on sait quand même, soit qu'ils sont du côté du manche ( se doutent-ils seulement qu'un jour ou l'autre ce manche va changer de main ?), soit ils sont incompétents. Il y a sans doute un peu des deux, d'ailleurs.

     

    On connaît leur empressement (leur servilité ?) à servir la soupe aux deux candidats supposés être adversaires au deuxième tour de la présidentielle, les chiffres publiés concernant leur omniprésence à la radio ou la télé ne laissent aucun doute à ce sujet.

     

    Mais en outre ils ne voient pas (ou se refusent à voir) le dynamisme d'un candidat qui fait bouger les lignes, le seul capable d'apporter du neuf dans cette campagne de publicité pour deux produits équivalents.

     

    Lorsqu'un doute semble ébranler leurs certitudes, ils s'empressent alors de  démolir le candidat qui leur paraît inutile ou dangereux, comme on chasse un cauchemar.

     

    C'est ce que fait M. Barbier, dans l'Express, au sujet de Jean-Luc Mélenchon, jusqu'à la caricature, dans son article "Pour en finir avec Mélenchon". Voici le lien :

     

     

     

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-en-finir-avec-melenchon_1093425.html

     

     

     

    Les commentaires des lecteurs (dont certains ont déjà disparu, hélas !) se suffisent à eux-mêmes sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter…

     

    Je crois que malgré ses vœux, M. Barbier, qui n'est pas vraiment un démocrate ni un journaliste, n'en a pas encore fini avec Mélenchon !

     

     

     

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  • La maison UMP, qui travaille pour le Schtroumpf bleu, vient de réussir un joli coup : faire passer son candidat devant le candidat socialiste, afin de renforcer le moral des troupes...

    Voici ce qu'en dit l'Observatoire des Sondages :

     

    L’Observatoire des sondages attendait le push poll* qui, pour sauver la mise de Nicolas Sarkozy, le ferait passer en tête des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle. Les signes n’avaient pas manqué avec des présentations tronquées qui le montraient se rapprochant, en gardant un silence pudique sur une deuxième tour où il était battu. Exactement comme si les sondeurs n’avaient pas posé de question sur ce deuxième tour. Le push poll vient d’arriver (Ifop-Fiducial-Europe 1-Paris-Match-Public Sénat, 12 mars 2012).

     

    Le mardi 13 mars 2012, toute la presse française titre sur le sondage qui annonce que Nicolas Sarkozy est passé devant François Hollande. Effet d’annonce réussi. Commencé dès le jour du meeting de Villepinte, un sondage Ifop donne respectivement 28,5 % à Nicolas Sarkozy et 28 % à François Hollande. Il faudrait une sacrée mauvaise foi pour relever la coïncidence entre ce résultat et le meeting. L’opération était évidemment programmée. Le commentateur de l’Ifop peut parler « d’effet Villepinte » (Frédéric Dabi), en dépit de toute norme d’analyse pour un sondage effectué le jour même et sachant que des événements ne produisent pas d’effets instantanément.

     

    Personne n’a relevé non plus que l’auteur du push poll n’était autre que l’Ifop, devenu, après l’Opiniongate et les problèmes d’Opinionway, trop « repéré », le fournisseur patenté de l’Elysée. On se gardera d’oublier que sa propriétaire Laurence Parisot est présidente du Medef. Que les sondages soient devenus le principal moyen des coups bas de campagne électorale, on ne l’apprend pas aujourd’hui même si cette campagne dépasse largement les précédentes. Si on se demandait benoîtement pourquoi l’Elysée s’est obstinément opposé à la réforme des sondages, on a la réponse. On aurait cependant aimé plus de vigilance méthodologique de la presse française.

     

    Il est vrai qu’un peu de suspense est si bon. Qui a été sensible à la fiche technique du sondage ? Or, le sondage a été effectué par téléphone et en ligne les 11 et 12 mars 2012. Cette méthode mixte est un bricolage qui se prête à toutes les manipulations. Sous le sceau du « secret industriel » d’un sondeur qui fait silence sur ses procédés, il s’agit donc de mêler sondés questionnés par téléphone et internautes volontaires. La mention de la méthode des quotas sur un échantillon spontané est une supercherie. Quelle est la composition sociale et politique du panel de l’Ifop ? Quelle était la rémunération des internautes ? Peu importe ici les chiffres. Qu’en dire d’ailleurs ?

     

    Aucun spécialiste sérieux ne succomberait au piège qui consisterait à les prendre au sérieux. Il s’agit ici de relever seulement les procédés déloyaux qui s’immiscent dans la lutte politique. Si on doutait que les sondages dévoyaient la démocratie, on n’a aujourd’hui que l’embarras du choix des évidences.

     

     

     

    * Push poll : le terme anglais poli qui veut dire "magouille"…

     

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