• Allons arpenter les bois

    en ce matin si joyeux.

    Partons du gîte "le Gallois"

    du soleil plein les yeux.

    Un air piquant et froid,

    un ciel clair et du silence.

    Allons par deux ou trois

    Entre des champs immenses.

    Les épais sillons, vagues lames

    des océans de terre infinis

    donnent le vague à l'âme

    aux voyageurs inassouvis…

    La terre collante est grasse

    à travers prés et pâtures.

    Au soleil faisons la grimace

    et aimons cette nature.

    Quel bonheur de vivre

    en groupe de randonneurs !

    Les chardons luisant de givre

    nous font une haie d'honneur.

     

    Voici encore une belle rando !

    Gardons cette bonne habitude.

    Au retour posons le sac à dos

    Dans une douce lassitude…

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Parmi les nombreux textes soumis à la réflexion pour le 36ème congrès, qu'ils soient globaux ou thématiques, l'un d'entre eux a subi un traitement spécial, au point de l'extraire des textes à discuter pour le placer en exergue, comme s'il allait de soi : c'est la contribution sur le féminisme.

    Pourtant, il y aurait à dire sur ce sujet ! Combien parmi nous (hommes et femmes confondus) se contentent, dans leurs écrits, de rajouter un "E" subreptice ou ostensible (voire ostentatoire) à chaque mot masculin, ou de lui accoler son redondant équivalent féminin, pour bien montrer qu'il est féministe, lui aussi…

    Ce féminisme d'apparence, outre le fait qu'il massacre allègrement la langue française, est particulièrement vicieux.

    Allié à un paritarisme mécanique, il fait l'impasse sur les idées et les valeurs humaines : la qualité de femme ressort prioritairement, au détriment des  qualités propres de cette personne. J'ai trois bonshommes d'un côté, je rajoute vite trois femmes sur l'autre plateau de la balance, mais quid de leurs compétences, de leurs qualités ?

    Dans le même sac figurent l'ouvrière, la chômeuse, la militante, mais aussi la politicienne de droite (Lagarde, NKM, Le Pen…) ou l'abstentionniste.

    Lisons ce qu'écrit Baptiste Eychart, dans sa critique du livre de Nancy Fraser, "Le féminisme en mouvement" dans le supplément à l'Huma du 6 décembre (Les Lettres Françaises) :

     

    Ce qu'il est convenu d'appeler la classe dirigeante des pays occidentaux (en bref les tenants du capitalisme) a intégré certains aspects du féminisme, non seulement pour approfondir les mécanismes d'exploitation, mais aussi pour mieux consolider sa domination politique et économique. Mettre une femme à la tête de la principale organisation patronale, comme en France, ou d'un gouvernement de choc en lutte contre les syndicats et les travailleurs, comme en Grande-Bretagne est devenue une stratégie politique tout à fait courue.

    Si le féminisme est réduit à une simple lutte pour la reconnaissance de l'identité sexuée et de la différence de genre, il ne met pas en péril le système.

     

    Je suis d'accord avec cette analyse, le féminisme tel qu'il se développe actuellement perd de sa force critique en se polarisant sur la forme visible mais superficielle de la différenciation sexuée, et cela en martyrisant les règles élémentaires qui régissent la langue. On en arrive même à des aberrations telles que l'ajout d'un "E" incongru à des mots masculins en "eur" au mépris de la grammaire, sur la suggestion de nos amis Québécois, que l'on a connus plus inspirés par le passé dans la défense de la francophonie.

    Rappelons que le "e" est une des marques du féminin, mais ni la seule, ni obligatoire. Nulle part nous n'écrivons la fleure, la douceure ou la minceure…

    Je regrette que nos camarades lettrés, dans le Parti, qu'ils soient sociologues, philosophes, profs ou grammairiens, bref les intellectuels, n'insistent pas plus sur l'inanité de cette détérioration de l'orthographe, qui n'est qu'un artifice, une puérilité qui ne fait que troubler la notion de féminisme vrai. Peur d'affronter nos camarades femmes sur cet aspect ? Volonté de ne pas en faire une polémique ?

    Alors, dénonçons les mauvais traitements faits aux femmes, dénonçons les coups et les viols, luttons pour qu'elles aient toute leur place dans la société, pour des salaires égaux, pour une reconnaissance effective, mais arrêtons les puérilités de langage qui sont vraiment contre productrices.

    Le féminisme ne doit pas être seulement une dénonciation de notre système androcentrique et phallocrate, même si elle est nécessaire, mais il doit aussi et surtout s'ancrer durablement dans la critique du néolibéralisme, pour l'émancipation humaine en général, afin d'être vraiment efficace.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • On dit couramment qu'un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. C'est pourquoi mes textes, qu'ils soient politiques ou poétiques, ne sont jamais trop copieux.

    Mais, comme je ne sais pas dessiner, j'essaye de rédiger des fables ou des paraboles, beaucoup plus expressives que de longs développements verbeux.

    Voici la parabole de l'ouragan :

     

    Dans une grande bâtisse vivait le Peuple. Dehors, les chevaliers d'industrie gagnaient beaucoup d'argent, mais faisaient aussi beaucoup d'air.

    Cet air, renforcé par les vents mauvais de ceux qui mangeaient trop, devint, au fil des années, un véritable ouragan, l'ouragan Capitaliste.

    Celui-ci ouvrit brutalement la fenêtre de la bâtisse et sema la panique chez le Peuple. De faibles abris s'écroulèrent, des assiettes furent retournées, tout le monde était frappé.

    Oh ! Certains essayèrent de s'organiser pour résister à l'ouragan Capitaliste : Messieurs Syndicats tentèrent d'obtenir de maigres parades, Monsieur PC et Monsieur Député arrachèrent quelques menues compensations en mouillant la chemise. Mesdames Associations, Monsieur DAL, Messieurs Téléthon, Sidaction et Resto-du-cœur donnaient un bon coup de main à l'occasion, mais ces batailles incessantes, bien que nécessaires, épuisaient ceux qui s'y adonnaient sans rien changer au fait que l'ouragan Capitaliste piquait toujours sa crise.

    Et puis vint Monsieur Front-de-Gauche. Après avoir bien regardé le problème, il dit : - Il serait plus judicieux de fermer la fenêtre, il vaut mieux s'attaquer aux causes plutôt qu'à leurs effets.

    Ce qui fut fait. Et c'est ainsi que l'ouragan Capitaliste fut vaincu, et que le Peuple se remit à vivre.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Il était une fois… Sur la route du progrès, un bel autocar, richement enluminé, qui s'appelait autrefois "capitalisme" et rebaptisé aujourd'hui "Les Marchés". Il roulait vite et écrasait sans vergogne les cantonniers chargés d'entretenir la route.

    Mais le moteur fumait et chauffait. Le conducteur Sarkozy fut éjecté, les pistons Copé et Fillon cognaient dur, et ce fut la panne.

    Un autre autocar, tout aussi richement décoré, autrefois appelé "socialisme" et rebaptisé "social libéral" tentait de le rattraper.

    Mais il conduisait aussi mal, et son moteur à son tour fuma et rendit l'âme.

    Derrière, la jolie petite auto rouge, "Front de Gauche", beaucoup moins puissante, se dit : c'est le moment de dépasser le Capitalisme.

    Elle mit le clignotant à gauche (évidemment…) et tenta de doubler. Hélas ! Elle s'aperçut alors qu'elle était amarrée à l'autocar Social libéral par une grosse barre d'attelage appelée "accord locaux de gestion".

    Il y a deux fins possibles à cette fable : croire à une dépanneuse miracle, ou bien se retrousser les manches pour tenter de se libérer.

    Il ne tient qu'à vous, qu'à nous tous, de faire en sorte de choisir la bonne.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Que les internes soient dans la rue ne me choque pas : après beaucoup d'années d'étude ils sont encore payés au lance-pierre et doivent un grand nombre d'heures, ils sont obligés à des gardes épuisantes avec trop peu de récupération.

    Mais que les mandarins, ces privilégiés, en profitent pour réclamer encore plus, voilà qui me déplait fortement ! Ces Messieurs vont continuer à s'offrir des dépassements d'honoraires de plus de 250%, puisque l'accord signé n'est guère contraignant, mais ils font semblant de croire qu'ils sont lésés pour réclamer davantage…

    Voici quelques anecdotes : au début des années 80, après une dépression, j'ai suivi une cure de repos d'un mois dans les Pyrénées.

    Le médecin qui dirigeait ce centre a envoyé un document à la sécu pour le remboursement de 15 consultations (une tous les deux jours…) alors que la seule consultation que j'ai eue était avec son adjoint le jour de mon arrivée… Cette fraude n'a pas eu de suite.

    Pendant l'année 87, je me suis fait opérer d'un ongle incarné, et ensuite j'ai eu 2 ou 3 séances de soins, gratuites, par une infirmière. Au cours de l'une de ces séances, le professeur qui m'avait opéré est passé dans le couloir par hasard et a regardé mon pied pendant 12 secondes. Cela m'a valu de payer une consultation de spécialiste de 100F.

    Enfin, plus récemment, opéré d'un cancer colorectal en mai 2004, j'ai dû subir une nouvelle opération au foie, par crainte de métastases, en septembre de la même année.

    J'ai dit à l'anesthésiste que le questionnaire qu'il me proposait était le même que celui qu'il avait rempli avec moi en mai, il n'a rien voulu savoir, et j'ai passé dix minutes à lui répéter la même chose.

    J'ai compris pourquoi lorsqu'il m'a réclamé 50€ pour sa consultation… Décidément, ils sont impayables ! 

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique